Comme de nombreux juifs polonais exilés à Paris avant la Seconde Guerre mondiale, l’adolescent qu’est alors Charles Denner vit en reclus avec sa famille, dans un petit deux pièces de la rue Basfroi. Aidé par ses aînés, son père taille ou reprend des costumes pour subsister. Le jeudi Charles peut s’évader de l’appartement et se réfugie au cinéma le Magic de la rue de Charonne et parfois au grand Rex, avec son frère Alfred. Sa vocation de comédien naît certainement dans l’obscurité de ces salles où se révèle la possibilité d’être autre.