Tout en poursuivant ses cours chez Charles Dullin il débute sa carrière de comédien au théâtre dans la jeune compagnie des Compagnons de l’Arche d’André Marcovici.
Attaché au renouveau du théâtre yiddish en langue française porté cette jeune troupe, il joue plusieurs rôles dans quatre pièces, dont Le Dibbouk de An Ski (1946) au théâtre Edouard VII, Le Keroub et le mariage de Rachel (1947) au Théâtre La Bruyère, et Tel Haï (1947) aux Théâtre Edouard VII et La Bruyère. Ces premières expériences des planches lui procureront les plus grandes satisfactions de sa carrière. Il interprète ensuite un clown dans Les Mamelles de Tirésias de Guillaume Apollinaire, mise en scène par Clément Harari. C’est là que Jean Vilar, qui dirige le Festival d’Avignon, le remarque.
«J’adorais Clark Gabel, Jean Gabin, Edward Goldenberg Robinson, Paul Muni, Charles Laughton, Charlie Chaplin… Je ne saurai tous les citer. Dès que mon père me filait quelques sous, je les investissais dans une place de cinéma. Mais ma vocation m’est venue plus tard, pendant la guerre, au maquis du Vercors. Je ne sais plus plus très bien pourquoi, mais j’ai décidé de devenir acteur si je sortais vivant de cette histoire.»
Cliché Georges Henri : en coulisses de Tel Haï, Charles Denner et André Marcovici